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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 14:09

45 parcelles témoins servent de lieu d'observation en temps réel. Chacun des guetteurs est àl'affût des symptômes des maladies. En final, le vigneron décide s'il doit traiter ou non


09.12.14 OF Vignerons 3Les rendez-vous de l'université sur lie, organisés par le musée du vignoble nantais, se sont arrêtés chez Philippe Marchais, vigneron au domaine de la Bronnière, au Loroux-Bottereau. Nadège Brochard-Mémain, conseillère viticole à la chambre d'agriculture, a présenté le bilan de treize années d'expériences du réseau Ariane.

Né en 1996, le réseau Ariane représente aujourd'hui 156 vignerons adhérents et plus de 3 500 hectares couverts. « Environ le quart de la surface de nos trois appellations : Sèvre et Maine, coteaux de la Loire et Grand lieu, explique Nadège Brochard. A l'image du monde médical, nous avons organisé un réseau sentinelle, en transformant le vigneron en guetteur. »

 

Le vignoble nantais est maillé par la mise en place de sept stations météorologiques automatisées. « Nous avons étudié et modélisé nos prévisions météo pour chacune des communes du Vignoble » ajoute-t-elle. L'objectif est de traiter les maladies au bon moment et diminuer le passage des pulvérisateurs dans les vignes.

« C'est l'efficacité et la rentabilité optimum », précise Philippe Marchais, vigneron, il y a plus de 45 parcelles témoins qui servent de lieu d'observation en temps réel. Chacun des guetteurs observe, au quotidien, les premiers symptômes des maladies ou les attaques de bactérien. Si  le tracteur n'a plus de secret pour le vigneron, le maniement de la loupe pour chercher les œufs de ponte des insectes ravageurs est plus récent.

 

«Certains d'entre eux m'étonnent par la justesse de l'observation, confie Nadège Brochard-Mémain. Pour d'autres, nous devons les rassurer et pondérer la réaction et l'analyse. » En pleine floraison ou en excès de vigueur, la vigne est particulièrement sensible aux attaques.

« Nous informons immédiatement Nadège de notre constat, indique Olivier Beaumard, lui aussi vigneron au Loroux-Bottereau. En rassemblant nos observations, nous décidons du moment le plus opportun pour traiter. »

 

Chaque mois, les adhérents partagent observations et expériences, « ce sont nos réunions bout de parcelle ». L'engagement, c'est produire en respectant la terre, garantir la viabilité et la transmission des entreprises de chacun. « L'herbe rase entre les rangs de vigne donne encore aujourd'hui une image d'abandon, précise Olivier Beaumard. C'est à notre génération de relever ce nouveau défi, pour que rime, dans la nature, progrès et respect.


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