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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:12

Ils comptent redonner de la voix lors de la concertation relancée par le conseil général. Réunis dans deux associations, ils s'opposent toujours à "cette ébauche de deuxieme periphérique nantais"

 

Entretien

Pouvez-vous restituer les organisations que vous présidez ? Sont-elles politisées ?

Lucien Blanchet : Je préside l’As­sociation de sauvegarde des inté­rêts Mouzillonnais, créée en 1996. Nous comptons 200 sympathisants.  Je suis adhérent à l’UMP, mais je ne m’exprime pas ici à ce titre. Plutôt comme un Mouzillonnais soucieux du bien commun. L’association est totalement apolitique.

Alain Esseau : Je préside l’Associa­tion de défense de la Vallée Est, ba­sée à Vailet. Nous revendiquons plus de 1 000 adhérents de plusieurs communes : Clisson, Vailet, Mouzillon etc. Je ne suis pas encarté. Nos adhérents sont de toutes tendances.

Pourquoi redonnez-vous de la voix concernant le projet de route Clisson-Ancenis ?

Nous avons été conviés à une réu­nion récemment sur ce sujet avec le conseil général (1). Hélas, une nou­velle fois, c'était pour nous informer de décisions déjà prises et pas pour nous écouter. Nous regrettons l’ab­sence de concertation.

Votre position a-t-elle évolué ?

Nous restons opposés au projet. Sans le dire, le conseil général réalise avec ce nouvel axe l’ébauche d’un second périphérique nantais, pas­sant par Clisson, Ancenis, et à l’ave­nir Notre-Dame-des-Landes. C’est en quelque sorte la Francilienne de la région nantaise. On ne peut pas dire que ce soit une bonne chose pour le Vignoble : cette route devien­dra un axe majeur de contournement de Nantes, pour les automobilistes en provenance ou en direction de Vendée, du Maine-et-Loire...

Mais le projet est passé de quatre voies à deux voies.

Oui. À ceci près qu’il comporte déjà 30 % de créneaux de dépassement. Alors qu’est-ce qui empêchera à l’avenir le conseil général de faire passer cette route à quatre voies ? Sachant que rien n’est prévu pour li­miter les nuisances pour les riverains.

Alain Esseau, en tant que viticulteur, que pensez-vous de ce projet ?

Tel quel, je reste opposé. Même si le Vignoble est en crise grave, je suis contre un projet dont l’emprise im­pacte une zone AOC, c’est-à-dire des terres aux caractères géologiques permettant de produire un vin de qualité.

Mais le conseil général s’est engagé à aller dans les exploitations pour affiner le tracé ?

D’abord, il le fait à la demande du Sdaoc (Syndicat des appellations). La profession sollicite cette concerta­tion depuis quatre ans ! Mais je reste sceptique : la route traverse des pro­priétés et rien n’est prévu pour revoir les dessertes des terrains. Si un ter­rain est coupé en deux, il serait ques­tion de tunnels pour faire passer les engins agricoles... C’est impossible.

Mais le problème de circulation demeure avec 10 000 véhicules par jour à Mouzillon ?

Oui. C’est pourquoi nous proposons de revoir la route actuelle, en réali­sant des déviations locales à Vallet, Mouzillon et ia Boissière-du-Doré. Cette solution n’impacte pas les vi­gnes. Et elle permet de desservir Vignoble : cette route devien­dra un axe majeur de contournement de Nantes, pour les automobilistes en provenance ou en direction de Vendée, du Maine-et-Loire...

Mais le projet est passé de quatre voies à deux voies.

Oui. À ceci près qu’il comporte déjà 30 % de créneaux de dépassement. Alors qu’est-ce qui empêchera à l’avenir le conseil général de faire passer cette route à quatre voies ? Sachant que rien n’est prévu pour li­miter les nuisances pour les riverains.

Alain Esseau, en tant que viticulteur, que pensez-vous de ce projet ?

Tel quel, je reste opposé. Même si le Vignoble est en crise grave, je suis contre un projet dont l’emprise im­pacte une zone AOC, c’est-à-dire des terres aux caractères géologiques permettant de produire un vin de qualité.

Mais le conseil général s’est engagé à aller dans les exploitations pour affiner le tracé ?

D’abord, il le fait à la demande du Sdaoc (Syndicat des appellations). La profession sollicite cette concerta­tion depuis quatre ans ! Mais je reste sceptique : la route traverse des pro­priétés et rien n’est prévu pour revoir les dessertes des terrains. Si un ter­rain est coupé en deux, il serait ques­tion de tunnels pour faire passer les engins agricoles... C’est impossible.

Mais le problème de circulation demeure avec 10 000 véhicules par jour à Mouzillon ?

Oui. C’est pourquoi nous proposons de revoir la route actuelle, en réali­sant des déviations locales à Vailet, Mouzillon et la Boissière-du-Doré. Cette solution n’impacte pas les vi­gnes. Et elle permet de desservir les pôles économiques, ce qui corres­pond à l’objectif affiché par le conseil général. Nous lui demandons d’étudier sérieusement notre projet. Et nous comptons bien nous exprimer lors de la concertation qui va avoir lieu en 2013.

Recueilli par Jacques SAYAGH.

(1) Lire la position du Conseil général dans Ouest-France du mardi 27 no­vembre.

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